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Ô vents du monde.


Bohème vif argent, longs voiles opalescents,

Tu t’imprègnes des herbes aux pétales dansants,

Sous ton souffle d’amour en ton fugace chant,

La terre s’épanouit et de ton cœur s’éprend.

Messager des temps aux noms ambivalents,

Tu galopes des steppes au seuil du firmament,

Déposes tes douces caresses ou passes fulgurant,

Parsemant de richesses ou des pires tourments.

Puissance porteuse de vie qui la sème en riant,

Tu prêches la liberté et te joues des brisants,

Spirales pures énergies au rythme étourdissant,

Tenter de te saisir n’est donc que rêve d’enfant.

Quand tu te fais sauvage, les terres arides griffant,

Tes colères insatiables et les arbres arrachant,

Tu traverses les âges et tous les continents,

Bénédiction sublime ou diable impénitent.

Tu subtilises des terres et les déserts brûlants,

Tout comme les géographes, les cartes redessinant,

Eclaireur des nuées et sur tes ailes portant,

Les multitudes de grains de tes neveux torrents.

Nul ne peut t’échapper pas même en se cachant,

Tu investis les failles et les moindres auvents,

Apportant une plume, ou les sables coupants,

Au plus fort des orages et chacun, s’inclinant.

Emportes-tu les rêves et les râles des mourants ?

Cohorte de mystères des royaumes revenants,

Tes peuples aériens, des éthers transparents,

Hantent l’imaginaire, de leurs légendes berçant.

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